Le vase campaniforme de Kerbors

Le gobelet de Kerbors, que nous reproduisons pour un archéologue fraîchement lauré du titre de Docteur, est daté du IIIe millénaire av. J.-C. Pour plus d’info. sur la fouille, c’est ici !
J’en ai réalisé trois copies : le passage au feu étant critique, mieux vaut en faire plusieurs… Ils sont constitués d’une argile rouge naturelle que j’ai soigneusement épurée pour l’affiner. Modelés, leur base est constituée d’une galette d’argile sur laquelle j’ai superposé de fins colombins pour monter toute la paroi.
Un long travail de régularisation et de lissage de cette dernière a été fait en amont du travail de décor et de finitions. Les bandes ornementales concentriques correspondent à des centaines d’impressions de valves de coquillage que circonscrivent deux lignes imprimées de cordelettes. Ces bandes sont séparées d’une plage lisse finement polie au galet pour obtenir une belle brillance.
Ils ont été cuits en aire ouverte (meule). Post cocturam, pour un beau contraste, j’ai empli le creux des décors avec un engobe de faïence blanche. Cela ne correspond pas forcément à la réalité campaniforme : dans l’attente d’analyses archéologiques permettant de statuer sur sa nature, j’ai fait en sorte que l’aspect visuel soit le plus approchant possible.

Ci à gauche : Reproduction du vase de Kerbors (~15  x ~17 cm). Ci-dessous : images du façonnage et de la cuisson.

Ci-dessous : Clichés archéologiques du vase de Kerbors prises par ©E. Collado et ©Q. Favrel.